CELANCE (pergolide) et risque de valvulopathie cardiaque
pergolide : antiparkinsonien agoniste dopaminergique
En septembre 2003, les laboratoires Lilly, en accord avec l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), avaient informé les professionnels de santé de la survenue de cas de valvulopathies cardiaques chez des patients traités par pergolide (CELANCE).
Depuis 1 an, des publications suggèrent que la fréquence de cet effet indésirable pourrait être plus élevée qu'initialement indiquée.
En France, plus de 30 cas de valvulopathies cardiaques chez des patients traités par pergolide ont été notifiés, soit environ 1 cas pour 1 000 patients traités.
Dans certains cas, la responsabilité du pergolide n'a pu être affirmée avec certitude, l'absence de valvulopathie avant l'initiation du traitement n'ayant pas toujours pu être démontrée. Par ailleurs, la vigilance accrue des professionnels de santé peut participer à l'augmentation du nombre de cas de valvulopathies cardiaques.
Dans ce contexte et après discussion avec les autres pays européens, une réévaluation du rapport bénéfice/risque de ce médicament a été mise en place et sera achevée en France en décembre 2004.
Dans l'attente des résultats de cette évaluation, l'Afssaps recommande une surveillance étroite et active des patients traités par pergolide.
L'apparition de signes tels qu'une dyspnée, des oedèmes des membres inférieurs, doit faire évoquer le diagnostic de valvulopathie et conduire à des explorations complémentaires.
Dans ce cas, il faut envisager l'arrêt du traitement, de façon progressive et sous contrôle médical.
En savoir plus :
"CELANCE (pergolide) et risque de valvulopathies cardiaques". Communiqué de l'Afssaps (17 novembre 2004).
Lettre aux prescripteurs des laboratoires Lilly (23 septembre 2003) publiée sur le site de l'Afssaps.
19/11/2004 - L'Officiel du médicament / Pharmacovigilance
Source: Communiqué de l'Afssaps (17 novembre 2004)