Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité : il n’y a pas que la symptomatologie à prendre en compte
Date de création : 26 novembre 2004
Le but du traitement des enfants avec syndrome déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est de réduire les symptômes, améliorer les aspects fonctionnels et leur qualité de vie. Cependant, la plupart des études se contentent d’analyser l’évolution des symptômes sur la base d’un questionnaire de comportement. Anne Klassen (Université de Colombie Britannique, Canada) a voulu combler un manque relatif en étudiant la qualité de vie de 259 enfants consultant pour TDAH dans son service, à l’aide d’une échelle validée (50-items Child Health Questionnaire) pour les 3 sous-syndromes (déficitaire, hyperactif, et combiné).
Cent soixante-cinq (63,7%) enfants ont répondu. Parmi ceux-ci, 131 (âge moyen 10 ans, 80,9% de garçons) se sont vu confirmer le diagnostic de TDAH, 68,7% ayant une comorbidité psychiatrique, le plus souvent un trouble de l’apprentissage (51 enfants) ou un trouble oppositionnel (45 enfants), certains enfants ayant même plusieurs comorbidités (n=29).
Si les sujets avec TDAH avaient un état de santé global comparable aux autres enfants, ils n’en présentaient pas moins d’importants déficits dans les domaines psychosociaux, l’activité familiale, la cohésion familiale et l’estime de soi et ce, de manière d’autant plus manifeste (même si non significative) lorsque les parents avaient présenté les même symptômes durant leur enfance. De plus, l’impact sur la santé émotionnelle des parents et de la famille a également été significatif.
Ceci souligne l’importance d’un traitement comportemental associé.
Dr Dominique-Jean Bouilliez